Qu’est-ce que l’accompagnement périnatal ?
Une accompagnante périnatale intervient à titre social préventif hors du champ médical, familial et amical.
Elle apporte une écoute sereine et attentive en toute objectivité, neutralité et bienveillance qu’il s’agisse de situations « classiques » mais aussi plus délicates comme le deuil, l’IVG, l’IMG, l’handiparentalité, l’homoparentalité, l’adoption, la monoparentalité, le parcours PMA, la difficulté maternelle, la prématurité, le déracinement, l’isolement…
Elle offre la possibilité de pouvoir parler librement, ouvertement, sans avoir peur du jugement, sans filtre. Elle est tenue à la confidentialité des échanges, peut tout entendre, tout écouter, dans le respect et la confiance qui lui seront apportés.
Elle travaille auprès de futurs ou jeunes parents, afin de favoriser un vécu positif de cette période particulière qui entoure l’arrivée d’un enfant.
Elle ne se substitue pas à une sage femme ou aux professionnels de santé car aucune pratique médicale n’est réalisée.
Elle intervient en complémentarité.
Avec l’accord de l’équipe médicale, et si les personnes le souhaitent, elle peut également apporter une présence calme et rassurante lors de l’accouchement.
Un visage connu qui les suivra du début jusqu’à la fin.
Une continuité entre la grossesse, la naissance, jusqu’au retour à la maison et les premiers mois de l’enfant.
Une étude* impliquant plus de 15 000 femmes démontre les bénéfices d’un accompagnement à la naissance et d’un soutien émotionnel et physique.
La présence d’une accompagnante lors du travail et de l’accouchement permettrait un accouchement plus facile, un allaitement prolongé et un taux d’allaitement plus élevé.
Mais aussi :
– L’abaissement de 50 % du taux de césariennes (non programmées)
– La diminution de 25% de la durée du travail
– La diminution de 60% du recours à la péridurale
– La diminution de 40% d’utilisation d’ocytociques (médicaments pouvant provoquer et stimuler les contractions)
– La diminution de 30 % de l’utilisation de forceps
*Source : étude menée par Marshall H. Klaus, John H. Kennell et Phyllis H. Klaus.
Un accompagnement tout au long de la grossesse et bien au-delà…
L’accompagnement périnatal peut être un accompagnement global, dès les premières semaines de grossesse et jusqu’aux premiers mois de l’enfant. Un accompagnement qui permettra de tisser des liens de proximité, pour, non seulement amener les futurs parents à vivre pleinement et sereinement la grossesse mais, aussi, pour les aider à accueillir leur enfant dans la douceur, la confiance et dans l’amour pour lui donner les premières fondations de sa nouvelle vie qui commence.
Avoir l’opportunité de leur offrir une maternité/paternité à l’écoute de leurs ressentis et de leurs émotions pendant la grossesse mais aussi pendant les semaines qui suivront la naissance. Car cette période que l’on appelle «4è trimestre de grossesse» est tout aussi chamboulante que les 3 premiers mois!
Bien que la femme ne soit plus enceinte, son corps en porte encore les traces et a besoin de récupérer. Le retour à un équilibre, tant sur le plan physique que psychologique, peut prendre des semaines voire des mois. Maman et bébé ont besoin de ce temps d’adaptation qui peut être plus ou moins long. Les hormones sont encore très présentes, le peau à peau, l’allaitement, la proximité en journée et pendant la nuit, favorisent la sécrétion d’ocytocine, l’hormone de l’attachement.
Pour le papa aussi c’est une période de transition…Faite d’adaptation, d’ajustements, de tâtonnements. Un nouveau rôle dans lequel il peut se trouver maladroit, ne pas se sentir à l’aise et qui nécessite parfois du temps, aussi. Car contrairement à la femme qui porte l’enfant et qui peut mieux se préparer, l’homme devient concrètement papa au 1er jour de la naissance.
Il est important de profiter de ces moments, de bien s’entourer pour les vivre avec sérénité.
Être là pour les aider à prendre ce temps nécessaire pour s’écouter, se poser les bonnes questions.
Suivre son instinct et se faire confiance.
Le baromètre, c’est cette voix intérieure, ce ressenti, cette intuition qui parfois poussent à penser blanc quand tout le monde dit noir. Ingrid Bayot